Fleisch

Projet d’inclusion de danseurs en situation de handicap de la cie Poussière d’étoiles d’altea Lyon pour la création de Pauline Laidet.

Photos

Jeanne Garraud

FLEISCH (création 2016)

Marathon de danse

Distribution

Texte, mise en scène et chorégraphie : Pauline Laidet

Chorégraphie : Pauline Laidet avec la complicité des interprètes

Interprétation : Anthony Breurec, Antoine Descanvelle, Logan De Carvalho,

Tiphaine Rabaud-Fournier et Hélène Rocheteau.

Compositeur et musicien : Baptiste Tanné

Création lumières et régie générale : Benoit Bregeault

Scénographie : Quentin Lugnier

Régie son: Fred Bühl

Assistante et coordinatrice des groupes amateurs: Lise Chevalier

Chargé de production : Paul Pitaud

Graphiste : Lisa Lami

Regard dramaturgique: Myriam Boudenia

Retouches costumes: Marie Lugnier

Production : Cie La seconde Tigre

  • Dispositif Tridanse: La Passerelle – Scène nationale des Alpes du sud à Gap; Le Citron-Jaune – Centre National des Arts de Rue à Port-st-Louis du Rhône ; Le 3 bis F lieu d’arts contemporains à Aix-en-Provence ; et Le Vélo Théâtre – Pôle régional de développement culturel à Apt.
  • Théâtre de Vénissieux
  • Pôle des Arts de la scène – Friche de la belle de mai Avec l’aide de La DRAC Auvergne-Rhône-Alpes, de La Ville de Lyon, de la SPEDIDAM et de Arts-Valley.
  • Avec le soutien du CND et du théâtre de Vanves.

Calendrier de création et tournée :

  • Théâtre de Vénissieux (Coproducteur) : 15 janvier 2016
  • Théâtre Jean-Vilar à Bourgoin-Jallieu : 11 février 2016
  • Scène nationale d’Aubusson : 22 mars 2016.
  • Théâtre de Vanves pour le Festival Artdanthé : 1er avril 2016.
  • Théâtre Paris-Villette : 08 et 10 avril 2016
  • Théâtre de la Croix-Rousse : 10, 11 et 12 mai 2016
  • Scène Nationale de Cavaillon : 18 mai 2016
  • CDN Dijon, Festival Théâtre en mai : 27, 28 et 29 mai 2016

«FLEISCH»

en allemand signifie «chair», «viande», «pulpe»

FLEISCH est une fiction chorégraphique, librement inspirée du livre d’Horace Mc Coy « On achève bien les chevaux », sur les marathons de danse qui avaient lieu aux Etats-Unis en pleine crise économique des années 30. Ce roman a été ensuite repris au cinéma par Sydney Pollack en 1969 dans un magnifique film avec Jane Fonda. Ces marathons réunissaient énormément de concurrents dans une réelle misère sociale, espérant gagner au final une prime financière. Ils devaient danser en couple le plus longtemps possible, parfois pendant plusieurs mois, avec des pauses de seulement quelques minutes toutes les deux heures, pendant lesquelles ils devaient dormir, se laver, se nourrir. Ces évènements menés par un Maître de cérémonie soucieux de garantir le spectaculaire, remportent un grand succès auprès du public, venus par centaines voir ces corps danser, se battre pour résister, et finir par s’écrouler.

Pour moi, cette pratique des marathons de danse résonne telle une allégorie incroyable de notre monde où l’on cherche à se tenir debout, même sous le poids de l’épuisement et de la perte de sens. Une compétition cruelle et impitoyable qui cherche le spectaculaire par l’anéantissement et l’exploitation des êtres.

FLEISCH transpose ces marathons de danse tels qu’ils existaient aux Etats-Unis pendant les années 30, dans la société d’aujourd’hui. S’ils étaient à nouveau légalisés, qui s’inscrirait à ces marathons et pourquoi ? Evidemment, je souhaite faire entendre les échos qu’il peut y avoir avec la crise économique que traverse l’Europe aujourd’hui, mais aussi, et surtout, la mise à l’épreuve d’une certaine humanité dans un contexte propre à la compétition et à la commercialisation de la misère.

Les personnages sont en proie à la perte de leur dignité dans cette course à l’argent et à la reconnaissance, quitte à en perdre le sens. Fleisch est le parcours de chacun face à ce processus de déshumanisation : les corps se bestialisent, le langage se perd, se distend, chacun s’isole, s’enferme, se replie, pour continuer et rester debout. Mais ils vont, chacun à leur façon, tenter de relever la tête tant qu’il est encore temps, et résister à cet anéantissement de leur volonté propre. Mais à quel prix ?